Article: Assemblée générale du 22 mars 2007 – Compte-rendu à 2 voix

En premier lieu, le Bourgmestre, Bernard Clerfayt, nous indique ses priorités et, pour commencer, le slogan choisi : « Schaerbeek, la commune préférée pour sa qualité de vie ».
1. Améliorer la qualité de vie de tous les schaerbeekois : favoriser la mixité sociale, fixer les jeunes ménages et les classes moyennes, faire en sorte que les gens aient envie de s’installer durablement à Schaerbeek. La population reste très contrastée suivant les quartiers, mais il y a une tendance vers plus de mixité.
2. Apporter un soutien à la vie familiale : augmenter le nombre de crèches (100 places supplémentaires), créer des activités éducatives pour les jeunes après l’école), développer une offre scolaire variée et complète.
3. Assurer la transparence des services publics : on n’a pas assez d’argent pour le gaspiller (Schaerbeek a le plus petit budget par habitant de la région), par conséquent il faut être créatif pour atteindre les objectifs fixés, par exemple en développant des partenariats, comme pour Kinetix. Les priorités budgétaires sont la police, le CPAS, l’intégration…

Ensuite, c’est T. Essaïdi, première échevine, qui nous expose ses priorités :
1. Le « vivre ensemble » à Schaerbeek : continuer sur ce plan le travail de l’ancienne législature et, en particulier, améliorer l’accueil des primo-arrivants : alphabétisation, cours de néerlandais, aide dans les démarches (administrations, contacts avec les écoles…) ; ce travail devrait être fait en partenariat avec les associations de terrain.
2. Le logement : créer une régie foncière autonome, un guichet unique pour toutes les informations concernant le logement social ; coordonnateur de l’ensemble du projet : Bernard Lanssens.
3. Le C.P.A.S. : redéploiement de l’ensemble du dossiers, désignation d’un ombudsman, aide aux seniors en difficulté, amélioration de l’accès à la culture pour les personnes en précarité.

Claire Mergeay rappelle les 4 points qui nous tenaient à cœur :
1. Évaluation du travail du Conseil communal en cours de programme (y compris par des instances extérieures : Région…).
2. Rapport régulier de l’état du budget communal.
3. Information (/Schaerbeek info/) : donner davantage la parole à l’opposition, créer une tribune libre, par exemple.
4. Suivi des interpellations.

Le Bourgmestre répond :
1. C’est au programme, mais la Région est-elle une référence en matière d’analyse, dans la mesure où son point de vue est essentiellement politique ?
2. Comment faire pour que ce bilan soit lisible, étant donné la complexité du sujet ?
3. Des efforts ont été faits (nous en convenons) mais on peut encore améliorer la situation. Le Bourgmestre signale aussi que Schaerbeek a un site internet très complet et très beau, qui a d’ailleurs gagné un prix du meilleur site institutionnel.
4. Le plus souvent, les interpellations débouchent sur une décision, ou une intervention ; dans ce cas, le suivi est évident. Le Bourgmestre conteste la loi qui autorise maintenant à déposer une interpellation avec seulement 20 voix. C’est trop peu.

Dans l’ensemble les réponses de T. Essaïdi vont dans le même sens mais elle ajoute qu’un rédacteur bilingue devrait être engagé pour « Schaerbeek info ».

Pierre Massart rappelle les points qui ont été débattus lors de la plateforme DS/MOC, et en particulier ceux qui concernent le logement : la régie et le guichet unique semblent être une bonne réponse à certains problèmes, mais qu’est ce qui est prévu pour les immeubles vides ? Et qu’en est-il de l’éventualité que les locataires des logements sociaux deviennent à terme propriétaires de leur logement ?

Réponse de B. Clerfayt :
– pour les immeubles vides : il faut être prudent quant à la situation juridique de ces immeubles, mais un repérage est prévu avec l’aide des agents de rue et les sanctions seront sévères pour les contrevenants ;
– pour la propriété des logements sociaux : il faut en tout cas réfléchir à la question, établir les modalités juridiques, le paiement étalé sur une longue période (30 ou 40 ans). Les recettes créées devraient servir à l’achat ou à la rénovation d’autres logements.
T. Essaïdi ajoute que des logements de transit vont être construits pour personnes en difficulté passagère, modulables suivant le nombre d’occupants.

Le débat s’ouvre alors avec l’assemblée :
Un groupe de représentants des habitants de la rue Massaux exprime alors son mécontentement. Il y a 6 mois, un incendie a éclaté dans la rue et les pompiers ont eu du mal à arriver sur place, à cause de véhicules garés dans la rue en dépit de l’interdiction. A la suite de cet incident, les habitants se sont mobilisés, un sondage a été réalisé à la demande du Bourgmestre, d’où il ressort que 75 % des habitants demandaient une rénovation de la rue. Depuis lors, 4 intermédiaires entre le quartier et le cabinet du Bourgmestre ont défilé et rien de concret ne s’est passé. Les habitants ont l’impression de ne pas avoir été entendus.
Le Bourgmestre répond que la rue a été rénovée en 1999/2000. À l’époque, le choix des habitants s’était porté sur un aménagement sans parking, sans trottoir, avec des colonnes pour plantes grimpantes. Le résultat actuel est une indiscipline des automobilistes, du parking sauvage. Les habitants voudraient maintenant qu’il n’y ait plus de transit dans la rue : alors, fermer la rue (avec un éventuel problème de clé le jour où un véhicule de secours doit y entrer) ou laisser ouvert mais être plus sévère (ce qui pose des problèmes de personnel policier) ? B. Clerfayt reconnaît qu’il y a eu un peu de cafouillage au cabinet après le départ de la première personne qui s’était occupée du dossier. Il dit aussi que la commune manque de moyens pour tout rénover, le service des travaux est débordé.

M. Woydt aborde la problématique de la police. Il indique que la création de la zone de police a rendu son fonctionnement plus efficace et plus transparent. Par contre, il déplore que le site internet de la police soit si « malsain » : on souligne toujours ce qui ne va pas plutôt que ce qui va, on stigmatise encore les étrangers.

Une autre personne se plaint que, au moment où la circulation est la plus dense à la place Meiser, les policiers restent assis dans leur voiture, en train de lire, alors que, pour les piétons, la traversée est vraiment dangereuse tant les automobilistes sont indisciplinés. Le Bourgmestre répond que ces policiers sont là, en fait, pour assurer la fluidité de circulation des transports en commun. La place Meiser concentre tous les problèmes possibles en matière de circulation. Il faudrait que la Région revoie entièrement le plan d’accès. Il signale également que le nombre de P.V. dressés a doublé.
Il répond à M. Woydt que les infos publiées sur le site ont souvent un caractère sensationnel.
Rue de Brabant, le contrôle des commerces et la labellisation de ceux qui sont en ordre ont entraîné un effet boule de neige.

I. Durand ajoute que le surplus de recettes dû à l’augmentation du nombre de P.V. est versé à un fond pour la sécurité routière. Il y a un projet de verbaliser davantage les infractions qui constituent un danger en matière de sécurité.

Zaza aborde la question des paraboles. B. Clerfayt dit que les contrôles se font quartier par quartier. 90 % des infractions sont réglées à l’amiable ; pour les 10 % restants, on enlève les antennes.
Autre question de Zaza : les infractions en matière d’urbanisme. Réponse : les 4 contrôleurs de l’urbanisme ne suffisent pas à la tâche.

Myriam Bayet

*LOGEMENT et MIXITE SOCIALE :*
Monsieur Clerfayt déclare vouloir améliorer la vie des tous les Schaerbeekois et favoriser la mixité sociale. La nouvelle équipe insistera sur l’importance de l’éducation, qui est le moyen d’intégration par excellence.
Un guichet unique pour le logement sera institué. L’accessibilité au logement social, au logement moyen et aux entreprises sera plus aisée ainsi. La nouvelle majorité veut tenter de fixer les jeunes ménages dans la commune.

*FINANCEMENT :*
Schaerbeek doit avoir une stratégie qui lui garantisse des recettes pour lui permettre de continuer à maintenir le service public. Un poste a été créé spécialement pour la recherche des subsides. A noter : les fonctionnaires européens habitant notre commune n’apportent aucun additionnel communal.

*MOBILITE*
Une question est posée sur la mobilité dans la commune et aménagements divers :
– concernant la zone 30 : toutes les voiries communales seront concernées, sauf les grands axes. Les aménagements physiques autour des écoles sont presque réalisés.
– Une grande enquête publique sur la mobilité est prévue ainsi que des réunions par zone.
– Les usagers faibles (vélos, piétons) sont protégés par le plan de sécurité routière. Au sujet de la de tram 55, une concertation est en cours avec la STIB, la commune étant opposée au tunnel sous le rue Gallait.
– On déplore que la SNCB a fort diminué la fréquence des trains passant à la Gare de Schaerbeek.
– Les trottoirs sont en mauvais état. Normalement l’entretien de ceux ci est à charge des propriétaires. La commune serait d’accord de prendre en charge cette tâche, moyennant un glissement de moyens financiers sur lequel les citoyens devraient marquer leur éventuel accord..

* DIVERS*
– Un planning de remplacement des égouts centenaires est prévu.
– La commune peut donner un avis quant au permis d’installation d’antennes GSM uniquement sur base des critères du lieu d’implantation et de l’esthétique, le ministre fédéral de la santé étant compétent sur la concentration des ondes..
– La chasse aux paraboles illégales va se poursuivre ainsi que l’aménagement en parking des jardinets de façade.
– Les « phone shop » seront limités par une loi.
– 2 Bureaux d’information au sein des quartiers : le but est d’en créer un par tranche de 10 000 Habitants. Actuellement la boutique de quartier « le Soleil du Nord » dans le quartier Gaucheret fonctionne avec un « correspondant » qui sert d’interface entre le quartier et la commune.
D’autres vont ou sont en voie de création : place de la Patrie et Place de la Reine.

Elizabeth Cohen